Patrimoine : le chanvre, une plante du passé porteuse d’avenir

Lorsque Vincent Lartizien était un jeune surfeur parcourant le monde à la recherche de grosses vagues, il ne connaissait qu’un des usages du chanvre. Pourtant déjà, au détour des échanges avec le milieu alternatif qu’il fréquentait, il entendait parler de « la plante aux millions de dollars » qui allait sauver le monde. Presque naturellement, il se retrouve aujourd’hui à la tête d’une entreprise basée au pôle Domolandes de Saint-Geours-de-Maremne, Les Chanvres de l’Atlantique, qui s’est fait une place enviable dans le domaine de la culture, la transformation et l’exploitation du végétal qu’on connaît aussi sous son nom latin de cannabis.

Vincent suit une école agricole pour apprendre les techniques de culture puis décide de commencer par l’exploitation de la graine pour l’alimentaire.

« L’ex-PDG de Rip Curl, François Payot, a aidé au financement et nous avons commencé à recruter des partenaires agricoles, très vite intéressés car le chanvre a aussi de nombreuses qualités en matière d’agriculture, il nettoie et régénère les sols. » Très vite, la jeune société, au parti pris 100 % bio, conquiert un marché en plein essor. Ses produits sont distribués par la chaîne Biocoop. Elle forme et associe un nombre toujours plus grand d’agriculteurs landais (une vingtaine aujourd’hui). Mais pour Vincent, « l’alimentaire n’est qu’une branche du projet global ».

À terme, l’entreprise compte exploiter également les pailles de la plante : les chènevottes, pour fabriquer un béton écologique et imputrescible, et les fibres pour des textiles quasiment inusables. Une usine destinée à produire le béton est en voie d’achèvement à Atlantisud. Mais Vincent, fils de chirurgien, et ses 15 collaborateurs actuels ont un objectif qui dépasse l’économique : « Nourrir la santé par le chanvre ».

leur site internet : https://www.nuntisunya.com/

Une sortie sera organisée ultérieurement et sera réservée aux participants à cette conférence.